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Air-France : 78,80% des actionnaires refusent de valider la prime de 400.000 euros de l'ancien patron

En mai 2012, l’assemblée générale d’Air France-KLM avait rejeté à une écrasante majorité la prime de 400.000 euros accordée à Pierre-Henri Gourgeon, ancien directeur général du groupe.


Au total, 78,80 % des actionnaires avaient voté contre cette prime, 19,44 % en faveur, tandis que 1,76 % s’étaient abstenus.


Un contexte de restructuration difficile


Ce rejet s’inscrivait dans un contexte tendu pour Air France, alors en pleine restructuration, avec la perspective de plusieurs milliers de suppressions de postes.


Par ailleurs, le gouvernement français cherchait à limiter les rémunérations des dirigeants d’entreprises dans lesquelles l’État détenait des participations.


La prime controversée faisait partie d’un package de départ de 1,5 million d’euros, incluant une clause de non-concurrence de trois ans, négocié après l’éviction de Pierre-Henri Gourgeon en octobre 2011.


Un débat houleux en assemblée générale


Jean-Cyril Spinetta, alors président d’Air France-KLM, avait défendu cette clause en déclarant qu’elle avait été « décidée de façon raisonnable, de bon droit et qu’elle protégeait l’entreprise ».


Cependant, ses explications avaient été accueillies par des huées de la part des actionnaires présents.


Face à la polémique, Jean-Cyril Spinetta s’était engagé à ne pas demander de rémunération exceptionnelle en cas de départ du groupe.


 

Il est à noter que Pierre-Henri Gourgeon avait déjà perçu la prime controversée de 400 000 euros avant le vote des actionnaires en mai 2012 !


Ce vote avait un caractère principalement symbolique, car il portait sur la validation de cette prime après son versement, dans le cadre du rapport sur les rémunérations présenté à l'assemblée générale.


Malgré le rejet massif par les actionnaires, cette décision n’était pas juridiquement contraignante et n’obligeait pas Pierre-Henri Gourgeon à rembourser la somme.


L'ancien directeur général n’a pas répondu favorablement aux appels, notamment celui du ministre de l'Économie de l'époque, Pierre Moscovici, qui lui avait demandé de restituer la prime "de lui-même" pour des raisons éthiques.


Ainsi, bien que cette affaire ait suscité de vives critiques et un large débat public, aucune action concrète n’a été prise pour récupérer cette prime déjà versée.

December 23, 2024

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