Les syndicats du secteur électrique et gazier ont dégainé l’arme fatale : un appel à la grève pour le 5 décembre. Pourquoi ? Parce que, selon eux, les négociations salariales sont aussi plates qu’une batterie vide.

Avec une augmentation générale de +0,8 %, on est loin des 2,3 % demandés pour les mesures individuelles. "Pas au niveau", résume Laurent Koessler, de la CFE-Energies. Traduction : il faut brancher un coup de jus aux discussions.

Dans ce secteur où les augmentations générales sont décidées au niveau de la branche avant d’être complétées par des négociations internes, les syndicats ne veulent pas de demi-mesures. Ils demandent une enveloppe qui illumine vraiment les fiches de paie.

Et avec 140.000 salariés concernés, la grève pourrait bien couper le courant, au propre comme au figuré.

Alors, +0,8 % ? Pas suffisant pour apaiser des syndicats qui espéraient un Noël plus généreux que ça. Le gouvernement ferait bien de surveiller de près : un secteur électrique en grève, ce n’est pas exactement ce qu’on veut pour les fêtes.